Scroll Top
La culture Turque

La culture Turque

La vie en Turquie reflète une diversité culturelle où le présent le plus actuel coexiste avec des traditions vieilles de plusieurs siècles. La langue officielle du pays est le turc, qui est parlé par environ 220 millions de personnes. Le turc s’écrit en alphabet latin auquel 6 caractères ont été ajoutés. L’écriture est entièrement phonétique – à chaque lettre correspond un son unique – et chaque mot s’écrit exactement comme il se prononce. La culture Turque

Population

70 586 256 habitants (2008). La culture Turque

Langue officielle

Le turc. Langue maternelle de 87% de la population, il s´écrit avec l´alphabet latin. Toutefois, les Turcs n´hésitent pas à utiliser d’abondance le langage des gestes, pratiquement aussi expressif que la parole ! La culture Turque

Langue parlée

Le français, encore assez communément enseigné, ne fait plus concurrence à l’anglais. Sur les sites touristiques, vous pourrez utiliser avec succès l’une ou l’autre de ces langues. La culture Turque

Peuple

La « réduction » de la Turquie à un territoire centré sur l’Anatolie, et les divers mouvements migratoires consécutifs à la Première Guerre mondiale, ont rendu la population turque assez homogène. En plus des Turcs, on recense pourtant des groupes originaires du Caucase (Lazes, Géorgiens, Tcherkesse) ou des Balkans (Bosniaques, Bulgares, Pomaks) ; mais les Kurdes constituent la plus importante des minorités (leur nombre varie énormément selon les sources). Istanbul et Izmir regroupent les Grecs, les Arméniens et les Juifs de Turquie. La population turque est assez inégalement répartie. Les concentrations sont importantes dans les grandes villes de l’ouest, la région pontique et certaines portions de la frange littorale égéenne et méditerranéenne. Les régions montagneuses du nord-est ont les densités les plus faibles. Les Turcs sont ouverts, conviviaux et feront tout leur possible pour satisfaire le voyageur. Les Français jouissent d’une bonne image en Turquie. Le noctambulisme intense et le rythme particulier qu’il imprime à la vie urbaine surprendra et… séduira. La culture Turque

Réligion

La grande majorité des Turcs appartient à l’islam sunnite. Il existe toutefois d´autres communautés musulmanes, comme les Alevis (islam non dogmatique, proche du chiisme). Dans les grandes villes, les minorités chrétiennes des diverses confessions jouissent de la liberté de culte au sein de leurs communautés respectives (idem pour les Juifs). La tradition laïque turque fait que la religion n’occupe pas dans la société une place aussi centrale que dans d’autres pays musulmans. Ce qui ne signifie pas du tout qu’elle soit négligeable ou n’ait pas de poids politique. Dans une situation contradictoire, elle a un statut assez ambigu. En tout cas, ne vous étonnez pas d’être réveillé en pleine nuit par le haut-parleur du muezzin qui appelle à la prière ! La culture Turque

Fête Nationale

29 octobre : Fête de la République (proclamée en 1923). Défilés et parades militaires sont organisés dans tout le pays. 23 avril : Fête de la souveraineté nationale et des enfants, pour commémorer la constitution du gouvernement d’Ankara en 1920. 30 août : Fête de la victoire. Celle des Turcs sur les Grecs en 1922.

Calendrier des Fêtes

Trois sortes de fêtes rythment l´année en Turquie : les fêtes religieuses communes à tous les pays musulmans, les festivités associées à des évènements historiques et les fêtes saisonnières traditionnelles. Ce sont des moments de joie collective précieux pour la population, qui célèbre ses origines par la musique, le folklore, le sport et le spectacle. A Izmir et Istanbul, l´animation est de tradition, avec l´organisation de grands festivals médiatiques. Fêtes religieuses musulmanes* : – Ramadan. – Seker Bayram (Fête du sucre), marque la fin du mois de Ramadan. – Kurban Bayram (Fête du sacrifice ou du mouton), commémore le sacrifice d’Abraham. (*) Les dates de ces fêtes dépendent du calendrier lunaire et changent donc chaque année. 1er janvier : Jour de l´an (férié). Troisième week-end de janvier : le festival de Selçuk, connu pour ses combats de chameaux. 21 mars : Nouvel an kurde (Newrouz). Le « jour nouveau » marque le début de l´année pour le calendrier kurde, mais aussi persan ; il correspond au début du printemps. De grands feux de joie sont organisés. Les Kurdes de Turquie en ont fait le principal symbole de leur identité, la marque de leur appartenance à leur communauté. 23 avril : Saint Georges. Les orthodoxes organisent un pèlerinage sur l´île de Büyükada. Les autres fêtes orthodoxes suivent le calendrier grec. 1er mai : on fête le printemps (la célébration de la Fête du travail est interdite depuis septembre 1980). C’est la plus importante des fêtes traditionnelles. Cet événement se déroule dans les campagnes. À cette occasion, les femmes formulent des vœux, tressent des couronnes et préparent des offrandes. 19 mai : Fête de la jeunesse et du sport et commémoration de l’Appel à la défense de l’unité nationale, par Atatürk, le 19 mai 1919. Nombreuses parades.

Histoire

Pour l’Europe chrétienne, les Turcs, ce fut tout à la fois l’Antéchrist et le croissant du matin. C’est en effet à l’occasion du siège de Vienne de 1683 que les pâtissiers de la ville auraient inventé ce petit pain rappelant l’emblème des armées de la Sublime Porte. En même temps que la grande panique, ce fut l’engouement (les turqueries de Molière, l’Enlèvement au Sérail…). En tout cas, adversaire ou allié, un partenaire de premier plan. Les Hittites, les Grecs et les Romains ont successivement marqué l’Anatolie de leur empreinte. La civilisation grecque pousse certaines racines (et non des moindres : Homère, entre autres !) de ce côté-là. Troie, Ephèse, Pergame, voilà des noms ! Rome prend la suite et finit par y installer la capitale de son empire oriental : Byzance devient Constantinople en 330. Entre temps, le christianisme s’est imposé. Il sera l’un des piliers de l’empire « byzantin », avec le commerce euro-asiatique. Au VIe siècle, sous Justinien, Constantinople connait un âge d’or. Il est dans l’ordre que l’on se batte avec ses voisins, mais, en 1071, la défaite de Mantzikert ouvre l’Asie mineure aux Turcs oghouzes, qui vont fonder l’empire seldjoukide. Byzance entre dans une longue agonie. Profitant des circonstances, les croisés s’emparent de Constantinople en 1204 (c’est l’occasion du fameux sac) et fondent un éphémère empire latin. En 1299, le sultan Osman 1er conquiert la ville byzantine de Mocadène : les Ottomans (autre famille turque oghouze) prennent la scène. Ils vont changer la donne, bousculer et remplacer les seldjoukides, envahir la Grèce et les Balkans et étrangler Constantinople, que Mehmet II cueille en 1453. Sainte-Sophie devient une mosquée et Byzance-Constantinople, Istanbul. Le règne de Soliman le Magnifique (1495-1566) marque le XVIe siècle par sa majesté et sa splendeur. L’empire ottoman s’étend alors des portes de Vienne à la Mer rouge et du Golfe persique à l’Algérie. Sinan et Palladio donnent à Istanbul sa configuration moderne. La Sublime porte atteint son apogée. Mais, dès 1571, la bataille de Lépante marque la volonté des monarchies occidentales de résister à la poussée turque. Celle-ci se brise contre Vienne en 1683. L’Empire ottoman entame alors une lente rétraction. Le sens de la poussée s’inverse, la Porte résiste tant bien que mal. Le dynamisme colonial de l’Angleterre et de la France taille à son tour dans les possessions ottomanes. Les peuples de l’empire s’agitent, jusqu’en Anatolie, où les Arméniens sont cruellement réprimés. Au début du XXe siècle, la Turquie flirte avec Guillaume II et la voilà à ses côtés dans la Première Guerre mondiale. Ce qui lui vaut de perdre ce qu’elle tenait encore. De 1919 à 1922, Mustapha Kemal mène un double combat, contre l’Empire et pour l’indépendance nationale. Avec succès. En 1923, le Traité de Lausanne concède à la Turquie son territoire actuel ; la République est proclamée. Le pays est modernisé et laïcisé avec vigueur. Prudence, par contre, quand vient la Seconde Guerre mondiale. On rejoint les Alliés in extremis. Puis le camp américain pendant la Guerre froide (membre de l’Otan en 1952). Entamant une histoire tortueuse, encore inachevée, la Turquie demande, en 1959, à devenir membre associé de la CEE. Le développement du pays est réel pendant ce second demi-siècle. Les années soixante et soixante-dix sont marquées par l’irruption de l’armée dans les affaires politiques, l’intervention à Chypre (1974) et la question Kurde. Ensuite, si l’opposition ouest-est s’efface, la Turquie, toujours aux premières loges, doit maintenir son cap dans les turbulences que créent les affrontements entre l’islamisme radical et l’Occident.

Politique

La Turquie est une république parlementaire. Le chef de l’État est élu pour sept ans par l’Assemblée Nationale. Celle-ci compte 450 députés, élus au suffrage universel pour cinq ans. Le Président de la République, garant de la Constitution, de la séparation des pouvoirs et de l’unité nationale, n´est pas rééligible. Il nomme le premier ministre (en général le chef du parti majoritaire à l’Assemblée), lequel forme un gouvernement. La constitution en vigueur date de 1982.

Célébrité

Mustafa Kemal (1880 ou 81 – 1938) Atatürk (Père des Turcs) : fondateur et premier président de la République de Turquie. La révolution kémaliste a mis le pays sur les rails d’une modernité inspirée des idéaux de la Révolution française. Saint Paul (vers 10 – vers 65) : élevé à Tarse en Cilicie (aujourd’hui Içe, en Turquie) dans une famille juive. Il eut, par ses écrits et ses voyages missionnaires, un rôle majeur dans la première expansion du christianisme. Roxelane (vers 1500 – 1558), sultane Hürrem : captive russe offerte à Soliman, elle devient son épouse et manipule dans l’ombre certains aspects de sa politique. Le résultat laisse à désirer : un successeur alcoolique et débauché à Soliman. Ibrahim Tatlises (né en 1952), l’Imparator kurde, n’est pas du genre distingué, mais sa voix d’or ravit les Turcs, qui l’ont consacré meilleur chanteur d’Anatolie. Orhan Pamuk (né en 1952) : un écrivain à qui sa liberté de parole a valu de sérieux ennuis ; un homme dont les romans lui ont valu le prix Nobel de littérature en 2006. Deux titres dans une œuvre importante : Mon nom est rouge et Istanbul, souvenirs d’une ville.

Savoir-vivre

Les pourboires ne sont pas obligatoires, mais ils font partie des traditions du pays. Il est habituel, par exemple, de laisser en plus 10% de l’addition dans un restaurant ; compter environ 30 euros par personne et par semaine pour un guide (la moitié pour un chauffeur). A l’hôtel, on donnera 1 euro par bagage au bagagiste. Les chauffeurs de taxis, qui peuvent vous prendre en charge pour tous vos déplacements (trajets et bagages), peuvent recevoir jusqu’à 20 euros de pourboire par semaine. Si le cas se présente, on évitera en revanche d’encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l’on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis. Pas de restrictions particulières pour les photographes ; mais, en Turquie comme ailleurs, il est interdit de prendre en photo des camps militaires. Evitez également de prendre des habitants à la sauvette dans les villes et les villages. Prohibez, en dehors peut-être des lieux de grande villégiature, les tenues extravagantes ou peu décentes. Un pantalon pour les hommes, une jupe longue et un foulard pour les femmes facilitent l’entrée dans les mosquées, où vous devrez vous déchausser. Les femmes doivent savoir que toute tenue trop légère est jugée provocante. Le marchandage n’est pas de mise partout. Il arrive que les prix soient fixes, même au Grand Bazar ou au marché Égyptien d’Istanbul. Tentez tout de même votre chance. Dans la plupart des boutiques pour touristes, le marchandage est dans l’ordre des choses. Vous pouvez faire descendre certains prix de 50%. On ne marchande pas dans les restaurants, ni dans les épiceries. La culture Turque

Achat

L’artisanat est foisonnant et bon marché en Turquie. C’est la Cappadoce qui est la région la plus riche dans ce domaine. Les magasins d’Istanbul ou de la côte regorgent de ses productions. Les bijoux sont travaillés dans de grands ateliers, qui possèdent des boutiques en Cappadoce, à Istanbul ou près d’Aspendos. L’or titre habituellement 14 carats, mais vous en trouverez à 18 et à 22 dans les magasins les plus sérieux. Le titre de l’argent, très utilisé, surtout pour les « bijoux nomades », est également variable. La céramique est l’une des productions traditionnelles les plus prisées. Vous trouverez plats et assiettes, des carreaux portant les motifs traditionnels d’Iznik ou de Kütahya… La Turquie exporte de nombreux textiles, que vous pourrez acheter sur place à moindre coût. Si vous êtes en veine d’Orient Belle-Epoque, les fez (petit chapeau rouge et rond que les Turcs portaient au temps de l’Empire), les dentelles ou les tenues folkloriques vous raviront. Vous pouvez acheter des sacs et, surtout, des vêtements de cuir à des prix intéressants. Les cuirs les plus épais ne sont pas forcément les plus résistants (les cuirs souples au grain à peine perceptible sont les meilleurs). Vérifiez toujours les coutures. La Turquie est le pays des tapis aux doubles nœuds. Les motifs sont traditionnels et caractéristiques d’une région, d’une ville ou d’un village, voire d’une « tribu ». Si vous n’êtes pas connaisseur, il vaut mieux, pour la qualité, vous en remettre aux grandes maisons. Bien entendu, leurs prix sont au diapason de leur renommée. Les grands magasins acceptent divers moyens de paiement (y compris les chèques personnels) et ne demandent qu’un acompte lorsque le tapis doit être expédié. La sortie des tapis neufs est soumise à la présentation d’une facture ; celle des tapis anciens, à celle d’un certificat émis par la direction du musée concerné. L’onyx. Cette pierre, extraite en de nombreux points du pays, permet de réaliser les objets les plus divers : jeux d’échecs, vases, coupes, statuettes… Le prix des pièces dépend de la taille et du travail, mais, surtout, de la qualité de la pierre (l’onyx blanc-gris étant le plus recherché). Pour le cuivre, la production artisanale présente de menus défauts, qui la distinguent des produits industriels. Les ateliers proposent des copies d’objets parfois très anciens. La culture Turque

Cuisine

La cuisine turque, par sa richesse et sa variété, est considérée comme la troisième du monde. Sachez donc qu’elle ne se réduit pas aux kebabs et savourez les mezzés ou la cuisine ottomane. Chacune des sept régions a, naturellement, ses spécialités, non sans qu’apparaissent quelques constantes. La région de Marmara propose viandes, poissons, légumes et fruits en abondance. Plus au sud, la région égéenne utilise les légumes, les herbes, la figue et le raisin, les fruits de mer et l’huile d’olive. En Anatolie centrale, comme dans le sud-est, les viandes sont renommées et on les consomme en grande quantité. Les céréales, le riz et le boulgour (blé concassé) sont préférés aux légumes. Le tout généreusement épicé. L´est, au climat rude, accommode des produits laitiers, des céréales et des plantes sauvages. Enfin, la région de la Mer noire voit prédominer le maïs, l´anchois, le chou et les haricots. Istanbul est le creuset gastronomique turc. La cuisine stambouliote s´est formée au cours des siècles sublimant les traditions d’une ville cosmopolite (turque, grecque, arménienne, juive, franque, arabe, russe, kurde, caucasienne). A table, le pain est l´aliment essentiel. On le considère comme la nourriture divine par excellence. Les repas commencent invariablement par une soupe. Huile d´olive, citron ou vinaigre assaisonnent les légumes (saumurés, ils sont appréciés dans toute l’Anatolie). Le yaourt, sous diverses formes, est souvent de la fête. La culture Turque

Boisson

L´eau du robinet étant impropre à la consommation, buvez de l´eau minérale en bouteille (capsulée). Passez-vous également de glaçons. Le café turc (le café occidental est appelé « nescafé ») demande une longue préparation. Il vous sera servi sade (sans sucre), orta (moyennement sucré) ou sekerli (très sucré). On le boit à petites gorgées, après avoir laissé le marc se déposer. Le thé (çay) est la boisson nationale. La Turquie produit d’ailleurs, dans la région de Rize, une grande partie du thé qu’elle consomme. Longuement infusé, il est généralement très sucré et proposé dans de petits verres. Les Turcs en boivent plusieurs par jour et on vous en offrira souvent en signe d’hospitalité. Le « thé à la pomme » (une infusion) a fait son apparition récemment. La bière : Efes et Tuborg se partagent le marché et sont fabriquées en Turquie. Elles sont de bonne qualité. Les bouteilles contiennent 25 ou 33 cl. Vous trouverez aussi, dans les grands hôtels, des bières étrangères. La Turquie propose des vins de qualité (dans la mesure où ils sont correctement conservés). Deux marques particulièrement connues (qui ne correspondent pas à une appellation d’origine) : Doluca et Kavaklidere. Le raki est une eau de vie anisée, qui se boit fréquemment pour accompagner les repas. Il se déguste plus ou moins dilué dans de l’eau glacée. La culture Turque

Source: voyageursdumonde.fr

Publications similaires

Laissez un commentaire

Privacy Preferences
When you visit our website, it may store information through your browser from specific services, usually in form of cookies. Here you can change your privacy preferences. Please note that blocking some types of cookies may impact your experience on our website and the services we offer.