4 703 779 habitants (2007). La culture norvégienne
Il y a deux langues officielles, qui constituent ensemble le norvégien : le bokmal et le nynorsk. Langues germaniques du nord, elles sont mutuellement intelligibles. La première, la « langue des livres », est marquée par le danois. La seconde est issue des anciens dialectes norvégiens. La langue des Sames est officielle, en plus du norvégien, dans le district administratif samophone. La culture norvégienne
Le bokmal est la langue maternelle de 80% des Norvégiens ; 17,5% utilisent le nynorsk. Les Sames pratiquent encore plusieurs variantes de leur langue (ouralienne, comme le finnois ou le hongrois). Il est difficile d’évaluer la pratique que les minorités ont de leurs langues traditionnelles. L’anglais est très répandu dans toute la population.
La population norvégienne est homogène. Quelques communautés jouissent d’un statut officiel de minorité : les Kvènes et les Skogfinn, d’origine finlandaise, les juifs et les tsiganes. Comme peuple indigène, les Sames (Lapons) ne sont pas assimilés à une minorité ; ils ont leur parlement et une certaine autonomie administrative. Sur les 100 000 Sames vivant dans le nord de la Scandinavie, 40 000 environ seraient sujets norvégiens. L’immigration est peu importante (2,5% de la population).
85% des Norvégiens appartiennent à l’Eglise luthérienne évangélique de Norvège. Cette appartenance est surtout culturelle, la pratique religieuse étant faible. Il n’y a pas de séparation entre l’Eglise et l’Etat : l’Eglise de Norvège est reconnue par la constitution et le roi en est le chef. Cela n’empêche pas les Norvégiens de jouir d’une pleine liberté de culte. La culture norvégienne
17 mai : anniversaire de la constitution de 1814 (toujours en vigueur). On revêt ce jour-là le costume traditionnel de sa région d’origine.
1er janvier : Nouvel an. Mars-avril : Semaine Sainte (du Jeudi Saint au Lundi de Pâques). 1er mai : Fête du travail. Mai : Ascension et Pentecôte. 23 juin : fête de la Saint-Jean. 25 et 26 décembre : Noël.
Si l’espace norvégien a connu des peuplements anciens, ce sont les Vikings qui en inaugurent l’histoire. Du IXe au XIe siècle, ils étendent leur influence sur les îles du nord de l’Atlantique. Partis des fjords de Scandinavie, leurs drakkars les emmènent en Irlande, en Islande, au Groenland et, probablement, sur la côte américaine. Ce sont des gars costauds et vindicatifs, mais également des commerçants avisés et des administrateurs pointilleux. Vers 885, Harald à la belle chevelure aurait, pour la première fois, unifié le pouvoir à l’ouest de la Scandinavie. Son fils, Erik « Hache sanglante », ne tient pas sur le trône ; vers l’an mille, les Danois Sven et Knut ont pris la main. Apparait alors Olav Haraldson (995-1030). C’est l’alliance de la hache et du goupillon : il s’impose par les armes et impose le christianisme. Roi en 1016, il donne au pays une structure politico-reliigieuse « romane » : la Norvège entre dans l’Europe. L’Eglise fait de la couronne une auréole. Au XIIIe siècle, la Norvège médiévale atteint son apogée. L’Islande est annexée. Au début du XIVe siècle, Oslo devient capitale. Mais, en 1380, le jeune roi Olav IV est mis sous l’éteignoir par sa mère danoise, la reine Margrethe. En 1397, l’Union de Kalmar réunit le Danemark, la Norvège et la Suède, sous la domination du Danemark. L’Union entre le Danemark et la Norvège va durer jusqu’en 1814. Il ne fait pas bon alors s’être rangé du côté de l’Empereur des Français. La Suède, qui n’a pas fait le choix corse, réclame que le Danemark lui cède la Norvège. Celle-ci déclare alors son indépendance et adopte une constitution (17 mai 1814). Le prince-héritier de Suède envahit séance tenante et impose un régime d’union personnelle entre les deux royaumes. La Norvège a préservé l’essentiel. Le siècle est aux identités nationales et l’union est dissoute par referendum en 1905.
Les Norvégiens appellent alors Charles de Danemark à ceindre couronne chez eux : vive Haakon VII ! L’économie balbutie. Le pays reste neutre pendant la Première Guerre mondiale. Pendant la Seconde, il n’a pas le choix. Il est envahi par l’Allemagne, en avril 1940. La victoire anglo-française de Narvik, pour le contrôle du fer suédois, n’y changera rien. Le roi et le gouvernement partent en exil à Londres. Cinq ans plus tard, les Allemands ont fait table rase de l’appareil industriel norvégien. La reconstruction est à l’ordre du jour. On s’y attelle avec détermination et, sous houlette travailliste, le pays devient un modèle de démocratie sociale. L’économie connait un développement vigoureux. La Norvège a adhéré à l’ONU en 1945 ; elle a même fourni à l’organisation son premier secrétaire général, Trygve Lie (1896-1968). Rendue prudente à l’égard du neutralisme, elle rejoint l’OTAN en 1949. La découverte de gisements pétroliers et gaziers à la fin des années soixante, donne un coup de fouet à l’économie et ouvre une ère de prospérité. Si l’harmonisation des procédures économiques et administratives avec la CEE puis l’UE se poursuivent, les Norvégiens ont refusé par deux fois, en 1972 et en 1994, d’intégrer formellement l’organisation européenne.
La Norvège est une monarchie constitutionnelle. Le roi à un rôle honorifique et symbolique. Il nomme pourtant le gouvernement, mais celui-ci est soumis à un vote de confiance du parlement, le Storting. Ce parlement est à une chambre : 169 membres, élus pour 4 ans.
Eric le Rouge (Eirikr Raudi, vers 950-1010). Son père fut exilé de Norvège en Islande ; de là, lui-même partit pour le Groenland ; son fils, Leif Erikson (vers 970-1025), toucha probablement le continent américain. La famille avait bien mérité de l’Atlantique. Harald à la belle chevelure (vers 850-933). Victorieux à la bataille navale de Hafrsfjord (vers 872), il devient le premier roi de Norvège, sous le nom d’Harald 1er. Les sagas le décrivent comme un prince amoureux, guerrier et unificateur. Edvard Grieg (1843-1907) est un compositeur célèbre, dont l’œuvre célèbre Peer Gynt (1874) est tirée d’un drame du célèbre dramaturge Henrik Ibsen (1828-1906). Thor Heyerdahl (1914-2002) fit de l’aventure un système de pensée : théories aventureuses sur le peuplement du Pacifique et voyages démonstratifs, dont celui du Kon-Tiki en 1947. Si les sciences n’ont pas confirmé, l’aventure, elle, est restée… Gro Harlem Brundtland (née en 1939) fut la première femme ministre d’Etat (travailliste) en Norvège. Elle fut aussi la cheville ouvrière de la formalisation du concept de développement durable, dans le cadre de la Commission mondiale sur l’Environnement et le Développement (rapport Brundtland de 1987, Our Common Future). Jan Garbarek (né en 1947) est l’un de ceux qui contribuent à faire du jazz une musique universelle et vivante. On trouve son saxophone derrière des musiciens très divers, de Keith Jarrett au Hilliard Ensemble.
Le service est inclus partout, mais le pourboire est de plus en plus régulier (dans les 10% du montant de la note ; en cas de paiement par carte, il est à indiquer sur le ticket ou à taper directement sur le terminal). Les Norvégiens sont des gens simples, discrets et honnêtes. On ne s’embrasse pas pour se saluer : on se serre la main. Le tutoiement, en revanche, est immédiat et universel. Depuis juin 2004, il est interdit de fumer dans tous les lieux publics, et personne ne déroge à la loi. De façon générale, les Norvégiens ont un comportement civique. Les libations forcenées du samedi soir servent de soupape de sécurité (cela ne va pas toutefois jusqu’à prendre le volant en état d’ivresse). On enlève ses chaussures avant d’entrer dans les maisons. L’enfant est très respecté : interdiction absolue de frapper un enfant. On dîne tôt. En demi-pension, par exemple, les clients préviendront l’hôtelier s’ils comptent dîner après 19h00.
On trouve partout les fameux trolls, avec leur grand nez crochu et leurs quatre doigts aux mains et aux pieds. Peaux et bois de rennes (dont on fait parfois le manche d’une invention norvégienne : la spatule à couper le fromage). Le travail du bois est traditionnel : jolis objets en bois peint. Et puis, pour la chaleur et le confort, les pulls traditionnels en pure laine vierge. Attention ! on ne marchande pas en Norvège. La culture norvégienne
La restauration rapide internationale fait le quotidien des estomacs norvégiens. Ceux-ci sont bien calés au petit-déjeuner (souvent un buffet), puis distraits par des snacks à la mi-journée. Le repas chaud se prend en fin d’après-midi. Puis re-snack dans la soirée. Pour la cuisine traditionnelle, elle alterne produits de la mer, de l’élevage et de la chasse. Boulettes de viande et ragoûts sont fréquents ; l’agneau sait être délicieux, tout comme le saumon (Roklaks, fumé, ou Gravlaks, mariné, entre autres…) ; steaks de baleine ou de renne mettent à la table une touche d’exotisme nordique… Vous goûterez certainement aussi à une fierté norvégienne, le brunost, un fromage de chèvre ou de vache, de couleur brune, à la saveur légèrement caramélisée… Ses usages sont multiples, des tartines aux sauces. La culture norvégienne
La bière est d’excellente qualité, omniprésente et lourdement taxée, comme toutes les boissons alcoolisées en Norvège. Cela nous met la pinte autour de 5 euro. Seuls les magasins d’Etat (Vinmonopolet) sont autorisés à vendre vins et alcools : ils ne sont pas très nombreux, ont des horaires réduits et sont donc assez encombrés en fin de semaine. L’eau du robinet est très bonne. C’est elle que l’on vous servira, à moins d’une demande explicite d’eau minérale en bouteille.
Source: voyageursdumonde.fr